Camille MASSOTTE
Diplôme d’Etat d’architecte (DEA) obtenu en 2022 à l’ENSAS Master mention Sociologie, parcours Ville, environnement et sociétés, de l’Institut d’urbanisme et d’aménagement régional de la faculté des Sciences Sociales de l’Université de Strasbourg.
J’ai fait la licence puis le master à l’ENSAS, puis j’ai complété mon parcours avec un Master mention Sociologie. J’ai fait mon stage de master (pour l’ENSAS) au service urbanisme de l’Eurométropole de Strasbourg, puis mon stage de fin d’étude (pour la faculté de Sciences Sociales) au Parc naturel régional des Vosges du Nord. A la suite de ce dernier stage, j’ai été embauché au PNR des Vosges du Nord pour un contrat d’un an comme chargée d’étude sur des missions d’urbanisme (en lien avec l’objectif Zéro Artificialisation Nette) et d’architecture (en lien avec la question des logements vacances). Cette première année de contrat nous a permis de co-construire un projet de recherche avec le PNR. J’ai débuté depuis le 1er octobre une thèse CIFRE au sein du PNR des Vosges du Nord.
Le changement de paradigme qu’induit l’objectif ZAN dans les secteurs de l’aménagement du territoire et de l’architecture, déjà mis en œuvre par quelques acteurs et actrices de ces secteurs, va notamment accélérer les interrogations sur nos techniques de conception et de construction : déconstruire l’existant pour continuer à (re)construire de nouveaux bâtiments et reproduire des modèles spatiaux qui ne sont plus toujours adaptés aux modes de vie, ou réinvestir le « déjà-là » en cherchant des solutions de réhabilitation, rénovation, reconversion ? Dans ce cadre, le développement territorial fondé sur l’urbanisme rural durable et l’éco-rénovation semble être une approche intéressante pour positionner le renouvellement de l’habiter dans son contexte territorial, notamment puisque l’objectif ZAN fait émerger des risques de destructions des bâtis anciens, d’une densification mal contrôlée, d’un appauvrissement du cadre de vie, des problématiques de stationnement, à cause d’une vision centrée sur l’équilibre économique et le lobbying des grandes entreprises de construction des bâtiments et travaux public (BTP), qui promeuvent l’utilisation de matériaux industriels (polystyrène, béton, goudron, etc.) incompatibles avec les centres anciens.
Financement CIFRE et co-financement par le dispositif ACTEE