CHEAR - CROISER LES HISTOIRES DES ÉCOLES D’ARCHITECTURES EN RÉGION

 

PRÉSENTATION DU PROJET
RESPONSABLES SCIENTIFIQUES : SHAHRAM ABADIE (HISTORIEN DE L’ARCHITECTURE), GWENN GAYET (HISTORIENNE DE L’ART), MATHILDE LAVENU (ARCHITECTE)


Le projet CHeaR tente de mettre en évidence les traditions et continuités, les inventions et spécificités pédagogiques des écoles d’architecture implantées dans les régions, à partir d’une posture innovante : celle du décentrement inversant les rapports hiérarchiques préétablis entre capitale universitaire et enseignement en province. Bien que l’enseignement de l’architecture en France au XXe siècle ait fait l’objet de recherches ces deux dernières décennies, produisant des monographies d’écoles, des études sur l’École des Beaux-Arts et une encyclopédie, un regard chronologiquement et géographiquement transversal manque toujours : une approche croisée de plusieurs écoles, traversant notamment les présumés moments de rupture (1903, 1968, 2005 : créations respectives des ERA, UPA et ENSA).

Notre projet a pour ambition de combler cette lacune en fédérant une quinzaine de chercheurs des écoles d’architecture de Clermont-Ferrand, de Strasbourg, de Paris, de Nantes, de Normandie, Toulouse, Marseille, Grenoble, Lyon et de Bretagne. Inscrit dans l’actualité de la recherche, il s’agit pour le programme CHeaR, non plus de travailler isolément mais bien ensemble, en binôme ou trinôme, sur quatre thématiques transversales, identifiées en rapport avec les intérêts des chercheurs, les présumées particularités des établissements et la disponibilité des sources : institutions et lieux d’enseignement, acteurs de l’enseignement de l’architecture et féminisation du corps enseignant, évolution de la pédagogie et développement de la recherche au sein des écoles, et enfin les liens entre la formation et la profession.

Débutant en 2024 par une histoire croisée entre les écoles d’Auvergne, d’Alsace et de Bretagne, ce projet exploratoire prévoit d’aboutir à une histoire inter-régionale des écoles d’architecture sans omettre les échanges internationaux qui auraient marqué l’orientation pédagogique des établissements. Dans cette perspective, les relations entre l’école de Strasbourg avec l’Allemagne (Stuttgart, Karlsruhe), celles de l’école de Clermont-Ferrand avec l’Espagne (La Corogne), l’Allemagne (Ratisbonne) et le Portugal (Porto) feront l’objet d’études dans le cadre de prochains partenariats européens.

Problèmatique

Quels liens pourraient être établis entre la physionomie des régions, le paysage architectural des villes et les écoles d’architecture installées dans ces terri- toires ? La production architecturale du XXe siècle, qui constitue l’essentiel de notre cadre de vie contemporain, serait- elle mieux compréhensible à l’aune d’une meilleure connaissance de la formation des architectes ?

Équipe

Les responsables scientifiques se sont entourés de Gauthier Bolle, Anne-Sophie Cachat-Suchet, Amadine Diener, Maryline Doutre et Marie-Paule Halgand (historien·ne·s de l’architecture) ; Julie-Caroline Bernot-Gaillard (architecte) ; Léana Beyreuther et Cécile Rivière (architectes, doctorantes) ; Stéphanie Bouysse-Mesnage (historienne sociologue) ; Bettina Horsch (sociologue)

Partenaires financiers

Cette recherche est rendue possible par le soutien financier de l’UMR Ressources, de la MSH de Clermont-Ferrand, de l’UMR Arche, de l’Unistra et de l’EVCAU.