Le changement de paradigme qu’induit l’objectif ZAN dans les secteurs de l’aménagement du territoire et de l’architecture, déjà mis en œuvre par quelques acteurs et actrices de ces secteurs, va notamment accélérer les interrogations sur nos techniques de conception et de construction : déconstruire l’existant pour continuer à (re)construire de nouveaux bâtiments et reproduire des modèles spatiaux qui ne sont plus toujours adaptés aux modes de vie, ou réinvestir le « déjà-là » en cherchant des solutions de réhabilitation, rénovation, reconversion ? Dans ce cadre, le développement territorial fondé sur l’urbanisme rural durable et l’éco-rénovation semble être une approche intéressante pour positionner le renouvellement de l’habiter dans son contexte territorial, notamment puisque l’objectif ZAN fait émerger des risques de destructions des bâtis anciens, d’une densification mal contrôlée, d’un appauvrissement du cadre de vie, des problématiques de stationnement, à cause d’une vision centrée sur l’équilibre économique et le lobbying des grandes entreprises de construction des bâtiments et travaux public (BTP), qui promeuvent l’utilisation de matériaux industriels (polystyrène, béton, goudron, etc.) incompatibles avec les centres anciens.
Financement CIFRE et co-financement par le dispositif ACTEE